20.05.25
(mis à jour le 23.05.25)
Dans un monde où l'intelligence artificielle redéfinit les pratiques des entreprises, MIXEL, fabricants d'agitateurs industrielle, se réinvente pour répondre aux exigences croissantes du marché. Dans cette interview, Benoit DELAVAL, Directeur Général de MIXEL, nous fait part de son expérience et des clés de réussite autour de l'intégration de solutions pour réduire le temps d'émission des devis grâce à l'intelligence artificielle. Il nous explique comment l'entreprise a intégré des solutions d'IA pour réduire jusqu'à 70% le temps d'émission des devis, tout en maintenant la précision technique qui fait sa réputation.
Cette interview s'inscrit dans le cadre de notre baromètre quadrimestriel des PME et ETI, co-réalisé par implid et Entreprise DU FUTUR. Retrouvez les résultats chiffrés de notre enquête pour le 1e quadrimestre 2025.
Vision et expérience dirigeant : interview de Benoit DELAVAL autour des enjeux de l'intelligence artificielle dans l'industrie
Qui êtes-vous ?
Je suis Benoît DELAVAL, Directeur Général de l'entreprise MIXEL qui est implantée à Dardilly au nord-ouest de Lyon. MIXEL est une société qui fait 13 millions d'euros de chiffre d'affaires et qui est composée d'une cinquantaine de personnes. Notre métier, c'est de fabriquer des agitateurs industriels. Ce sont des équipements qui sont faits à façon pour différentes industries qui vont des métiers de l'environnement à la chimie, à la pharmacie, à la cosmétique.
Quel est votre enjeux de transformation ?
Donc le métier de MIXEL, c'est de concevoir et de fabriquer des agitateurs industriels. Ils sont spécifiques à chaque occasion en fonction de l'utilisation. Le cœur de métier de MIXEL, c'est de générer la configuration de ces appareils. Pour cela, on fait des devis spécifiques à chaque demande des clients. Ces devis sont consommateurs de temps, de talents puisque ce sont des ingénieurs qui établissent ces devis.
Notre problématique, c'est de raccourcir le temps d'émission des devis afin qu'on puisse émettre plus de devis et, potentiellement, générer plus de commandes.
Qu'avez-vous mis en place pour répondre à cet enjeu ?
Pour émettre ces devis, nous avons mis au point un configurateur qui fait appel à de l'intelligence artificielle et qui permet aujourd'hui aux ingénieurs qui émettent les devis, qu'on appelle Application Engineers, de pouvoir raccourcir les temps d'émission. Sur une machine assez simple on peut diminuer le temps d'émission d'un devis par cinq ou six.
On appartient à un groupe et aujourd'hui on est un peu les pilotes de cette opération-là. La vocation, c'est que nos sociétés sœurs, qui sont implantées au Canada, en Chine et en Inde, puissent utiliser le même outil et générer, elles aussi, des devis à une vitesse plus élevée.
Quels conseils pouvez-vous donner aux autres dirigeants avec votre retour d'expérience ?
Ce qui est important aujourd'hui, c'est de pouvoir s'appuyer sur des outils modernes qui font appel à de l'intelligence artificielle. Je pense que l'émission des devis, c'est quelque chose qui intéresse tous les gens qui font un peu de la machine spéciale. Par contre, ça demande des efforts en interne parce que l'utilisation de ces outils demande des savoir-faire qui sont propres à chaque entité et à chaque unité de fabrication.
