Dans un contexte professionnel dynamique, la Qualité de Vie au Travail (QVT), maintenant appelée Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT), se révèle être un pilier essentiel pour le bien-être des employés et la performance des entreprises.

Dans cet article, nos consultants en Capital Humain vous expliquent ce qu’est la QVCT, notion qui a connu de récentes évolutions, et vous présentent les enjeux associés à cette démarche, comment la mettre en place et quels sont les avantages apportés par une démarche de QVCT réussie.

Qu'est-ce que la Qualité de Vie et des Conditions au Travail (QVCT) ? 

La définition de l'ANACT

L’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) définie la QVCT comme « les actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail des salariés et les performances liées à l’entreprise ».

Sur les sujets qui représentent un enjeu pour l’entreprise et les salariés, une démarche QVCT implique, selon l’ANACT, de traiter progressivement 6 thématiques fortement connectées entre-elles :

  • Le dialogue professionnel et le dialogue social
  • L’organisation, le contenu et la réalisation du travail 
  • La santé au travail
  • Les compétences et les parcours professionnels
  • L’égalité au travail
  • Le projet d’entreprise et le management

L'évolution de la notion de qualité de vie au travail

Depuis le 31 mars 2022, c’est bien de Qualité de Vie et des Conditions de Travail dont parle le code du travail, et non plus de Qualité de Vie au Travail seule. Cette évolution vise à éviter un écueil qui s’est trop souvent imposé dans les démarches d’amélioration de la QVCT : pour améliorer les conditions de travail, il ne suffit pas d’apporter des réponses en compensant l’inconfort. En effet, les bénéfices psychosociaux apportés par les actions d’amélioration de la QVCT ne compensent pas nécessairement les problématiques et difficultés issues de l’inconfort professionnel chez les salariés (charge de travail, manque de communication, indisponibilité de l’encadrement, perspectives d’évolution…). C’est la méconnaissance de ce dernier point qui a conduit au fameux mythe du baby-foot.

🔎 Zoom sur le mythe du baby-foot

Il y a une dizaine d’années, la perspective d’un baby-foot dans un espace professionnel était perçue comme un luxe. En 2024, elle amènerait plutôt les salariés à se demander si l’acquisition de ce jeu représente vraiment une réponse pertinente et adaptée aux difficultés qu’ils rencontrent.

Comment mettre en place une démarche QVCT ?

Bien qu’il n’existe pas de recette universelle en matière de QVCT, il existe deux étapes à suivre pour maximiser les chances de réussite de votre démarche :

1. Initier votre démarche par un diagnostic

Il est capital d’initier votre démarche QVCT par un diagnostic pour recueillir des éléments statistiques représentatifs du vécu de vos salariés. Ce diagnostic peut être réalisé à l’aide de plusieurs outils : questionnaires, entretiens anonymes, entretiens individuels, etc.

Niveau de gravité, niveau de risque, nombre de collaborateurs touchés... Les constats issus de ce diagnostic vous permettront d’identifier les grandes orientations à suivre pour améliorer les conditions de travail de vos salariés et de construire votre plan d’actions.

2. Appliquer les bons facteurs clés de succès

Il est important d’appliquer les facteurs clés de succès de votre démarche d’amélioration de la QVCT pour vous assurer qu’elle réponde aux besoins de vos salariés.

En premier lieu, la construction de votre démarche QVCT doit être basée sur une collaboration entre l’employeur et les employés. En effet, même si certains employeurs consciencieux ont une vision réaliste de ce qui peut être bénéfique pour leurs collaborateurs, ces derniers doivent être impliqués à toutes les étapes du déploiement du projet. La non-consultation de vos équipes peut entraîner la mise en place d’actions qui ne répondent pas vraiment aux besoins des salariés, et donc causer l’échec de votre démarche.

Ensuite, un plan d’action structuré et évolutif doit être réalisé et pérennisé. En effet, la pertinence et la justesse des actions déployées ne permettront un effet durable que si votre démarche QVCT s’enrichit, au fur et à mesure, de nouvelles actions basées sur des constats à jour.

Enfin, l’implication de la direction doit être rapidement affirmée. Cette implication permet de porter les actions mises en place. Elle donc bénéfique pour la structuration de la démarche, l’implication des équipes et l’amélioration de la QVCT elle-même.

💡 Bon à savoir : La démarche QVCT est à distinguer de l’obligation que représente la prévention des risques professionnels, notamment psychosociaux. Dans l’idéal, ces deux démarches doivent être traitées conjointement.

Quelles actions à mettre en place dans le cadre de la QVCT ?

Selon plusieurs études, la rémunération a été reléguée au deuxième, voire au troisième rang des éléments auxquels les salariés accordent de l’importance. Sans aller jusqu’à confirmer ou non cette théorie, nous pouvons énumérer certaines voies d’amélioration de la QVCT qui sont particulièrement porteuses de bien-être au travail, sans être pécuniaires.

Le management participatif

Le management participatif favorise l’engagement salarial. Le fait de permettre au salarié d’être acteur de sa carrière et de la déclinaison opérationnelle du projet d’entreprise compte parmi les fondements de la QVCT.

L'équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle

Un second point concerne l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle des équipes, qui doit être un axe prioritaire pour les employeurs. Le télétravail, s’il est plébiscité par la grande majorité des salariés, doit être proposé de manière à ne pas empiéter sur la vie privée de ces derniers. Pour éviter cette situation, certaines entreprises, notamment dans le secteur bancaire, interdisent à leurs salariés d’emporter chez eux le matériel professionnel en-dehors des jours de télétravail.

L'environnement de travail

Enfin, et pour n’en citer que trois, l’environnement de travail reste un élément capital. Le confort des espaces et la décoration restent des composantes incontournables de la QVCT. La qualité ergonomique des installations est aussi à prendre en compte puisqu’elle favorise la santé et le bien-être au travail.

Quels sont les avantages d'une démarche QVCT réussie ?

Le déploiement d’une politique efficace d’amélioration de la QVCT ne doit pas être perçue comme un cadeau fait aux salariés. En effet, au-delà de sa composante vertueuse, la QVCT est un véritable levier d’efficacité pour les entreprises. On peut alors parler de retour sur investissement de la QVCT, qui améliore non seulement la marque employeur et la rétention des talents, mais aussi la performance de l’entreprise.

Concrètement, elle permet par exemple de favoriser :

  • Une communication volontaire et non procédurière
  • Des rapports stimulants entre les collaborateurs
  • Une capacité à se projeter plus sereinement sur le long terme au sein de l’entreprise
  • Etc.

🔎 Zoom sur un exemple concret

Une ETI accompagnée par implid a mis au cœur de sa politique QVCT des parcours d’intégration étendus sur six mois pour l’ensemble de leurs cadres. Ces parcours leur permettent de découvrir l’activité du groupe, de développer leur réseau interne et de prendre progressivement leurs responsabilités, tout en faisant des retours réguliers et riches en enseignements sur la perception de leurs nouvelles conditions d’emploi. De plus, ce dispositif améliore la marque employeur de l’entreprise en garantissant aux nouveaux collaborateurs une période d’intégration adaptée et sécurisante.

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Nos experts vous accompagnent dans la mise en œuvre et le déploiement de votre démarche d'amélioration de la QVCT.  


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