En 2022, 735 entreprises françaises ont levé 13,5 milliards d’euros pour financer leur développement (baromètre annuel du capital risque en France, EY). C’est 17% de plus qu’en 2021. Parmi les plus notables, les levées de fonds de Qonto (486 millions d’euros levés), Exotec (305 millions) ou encore Back Market (450 millions d’euros).

Sans forcément viser des montants aussi faramineux, quelles sont les clés pour réussir sa levée de fonds ? Attention, spoiler alert, le process de levée de fonds est souvent long et chronophage ! Nos experts en levée de fonds décryptent pour vous ce sujet dans cet article.

Qu'est-ce qu'une levée de fonds ?

Bpifrance définit ce mode de financement de la façon suivante : « la levée de fonds consiste à rechercher des investisseurs ou institutions susceptibles d’investir au capital d’une société, avec des conditions de sorties prédéfinies ».

En d’autres termes, une levée de fonds est un processus par lequel une entreprise cherche à obtenir des capitaux auprès d’investisseurs externes. Cette opération permet de financer les activités de croissance, le développement de nouveaux produits, l’expansion géographique, ou bien d’autres initiatives stratégiques.

L’objectif des investisseurs entrant au capital d’une entreprise est de réaliser une plus-value lors d’une nouvelle évolution du capital et de son organisation. En effet, un investisseur n’a pas vocation à rester dans l’entreprise sur le long terme (entre 3 et 7 ans maximum).

A quel moment peut-on se lancer dans une levée de fonds ?

Plusieurs moments clés du développement d’une entreprise peuvent nécessiter de lever des fonds : innovation, déploiement commercial, croissance externe, internationalisation… Dans tous les cas, il s’agit d’obtenir la trésorerie nécessaire pour des dépenses qui permettront d’accélérer votre croissance, mais dont le financement serait difficile voire impossible par les moyens propres de votre entreprise.

C’est typiquement le cas des entreprises déjà installées et rentables, dont le déploiement d’un projet nécessite l’apport de financements extérieurs afin d’accélérer sa mise en œuvre. Mais cela peut aussi être le cas des start-ups qui doivent dépenser de l’argent pour développer leur produit ou service innovant, puis pour lancer leur commercialisation, mais dont les rentrées d’argent n’interviendront que dans un deuxième temps.

Selon les étapes de développement de l’entreprise et ses ambitions, différents types de levées de fonds peuvent être distingués :

  • Le capital-amorçage s’adresse en général aux jeunes entreprises à potentiel qui n’ont pas encore réellement démarré leur activité. Il permet de financer la R&D, les premiers équipements, les frais de gestion ou encore les salaires des premiers collaborateurs.
  • Le seed finance habituellement les premiers développements commerciaux.
  • Le capital-développement sert à financer des entreprises ayant plusieurs années d’existence et présentant de fortes perspectives de croissance.
  • Le capital-transmission regroupe les financements apportés lors de la transmission d’une société, dont les actionnaires majoritaires souhaitent se retirer.
  • L’introduction en bourse est une démarche différente des précédentes. Une part plus ou moins importante du capital de l’entreprise est cotée sur le marché boursier.

Ces différentes phases peuvent se succéder, avec des entrées/sorties d’investisseurs tout au long de la phase de développement de l’entreprise, ou pas.

Quels investisseurs solliciter ? 

La réponse à cette question dépend des ambitions et du type de levée de fonds envisagé. Dans les premières phases de développement de l’entreprise, il est courant de faire appel à ce qu’on nomme la « love money ». Elle porte bien son nom : les premiers euros investis proviennent de l’entourage de l’entrepreneur c’est-à-dire de son cercle familial, amical ou de son réseau professionnel.

L’entreprise peut ensuite solliciter des « business angels », c’est-à-dire des investisseurs privés. Ce sont souvent des chefs d’entreprise, ou ex-chefs d’entreprise, souhaitant soutenir le développement des entreprises de leur territoire ou de leur secteur d’activité de prédilection. En plus de leur argent, ils peuvent apporter leur expertise et leur réseau.

Pour entrer en contact avec eux, il est pertinent de se rapprocher des pôles ou associations de son secteur. Les services de développement économique des collectivités locales (en particulier les régions et les métropoles) peuvent également jouer les intermédiaires. Le crowdfunding peut aussi être une option intéressante, notamment pour les entreprises cherchant à se créer une communauté de fidèles.

Enfin, pour les opérations plus importantes, il est nécessaire de s’adresser à un expert spécialisé dans les levées de fonds. Sa mission consiste à accompagner votre levée de fonds et à prendre contact avec les différents fonds d’investissements (privés ou publics) ou avec les fonds corporate. Là encore, les groupements/associations/fédérations/pôles disposent en général de carnets d’adresse.

Quelles sont les différentes étapes d'une levée de fonds ?

Les étapes d’une levée de fonds sont nombreuses et parfois (souvent…) fastidieuses. L’entrepreneur se lançant dans une démarche de levée de fonds doit être conscient du temps et de l’énergie nécessaire pour trouver les investisseurs qui croiront suffisamment en son projet pour y injecter des fonds.

Avant de se jeter à l’eau, mieux vaut être certain de la solidité de son business model et de son potentiel de croissance. Faute de quoi, l’entrepreneur en recherche de fonds risque de gaspiller un temps (précieux dans une entreprise en développement) dans une course vouée à l’échec. Le cas échéant, mieux vaut temporiser et crédibiliser son business que se lancer trop tôt

Voici les principales étapes d’une levée de fonds après avoir estimé le montant à lever et la valorisation de son entreprise :

Préparation des éléments nécessaires aux investisseurs 

Ces éléments comprennent le business plan (à 3 ou 5 ans), un executive summary (1 à 4 pages en général) et un pitch. Dans cette étape, le business plan lui-même pèse parfois autant que le storytelling qui en est fait par l’entrepreneur, en particulier pour les jeunes start-ups.

Identification des investisseurs 

C’est probablement l’étape la plus complexe et la plus fastidieuse. Il est important d’y consacrer un maximum de temps pour identifier les investisseurs potentiels les plus propices à investir. Il est inutile d’arroser des centaines de fonds sans distinction. Et puis, il ne faut pas oublier d’éplucher leur positionnement, leurs ambitions et leurs valeurs. Ils disposeront d’une part de l’entreprise et auront leur mot à dire sur la gestion et la stratégie de celle-ci. Mieux vaut donc qu’ils soient bien alignés avec les valeurs de l’entreprise.

La lettre d'intention 

Elle est émise par le ou les investisseurs intéressés. Elle mentionne habituellement le montant de la levée de fonds, les contreparties et le calendrier. Elle signe une marque d’intérêt appuyé de l’investisseur.

La due diligence 

L’investisseur réalise un audit complet de sa cible (juridique, technologique…). En fonction des conclusions, il peut retirer son offre d’investissement.

Le closing 

Il intervient parfois après plusieurs mois de négociation sur les détails de la levée de fonds. La levée de fonds se conclut par le virement bancaire de l’investisseur.

 

Le processus de levée de fonds est complexe et exige une connaissance approfondie des marchés financiers, des investisseurs et des pratiques de financement. Faire appel à un expert en levée de fonds vous permet de bénéficier d’une expertise spécialisée adaptée à votre projet, d’un vaste réseau d’investisseurs et d’un accompagnement personnalisé pour la préparation de votre dossier de levée de fonds.

 

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