07.01.20

Interrogé par Les Echos, Michel Klopfer a dressé un bilan de la solvabilité des communes françaises à quelques mois des prochaines élections. Sur la base des données de la direction des Finances publiques, ce consultant en finances locales a souhaité mettre en lumière la capacité de désendettement des municipalités. Cette dernière étant mesurée en « nombre théorique d’années que prendrait le remboursement de leur dette grâce à leur épargne brute ». Il apparaît ainsi que les villes françaises avaient, en moyenne, fin 2018, une capacité de désendettement de 5,4 ans contre 4,2 ans pour les départements et 4,9 ans pour les régions. Quant aux municipalités de plus de 100 000 habitants, elles présentaient une situation financière moins saine. Leur capacité de désendettement atteignant 8,1 ans, soit près de 3 ans de plus que la moyenne nationale. Pour autant, tempère Michel Klopfer, « sauf exception, la dette des collectivités locales n’est pas dramatique. Il y a très peu de villes surendettées ».

Ligne rouge

Signataires pour la plupart des contrats dits de « Cahors » passés avec l’État et ayant pour objet d’inciter les collectivités locales à mieux contenir les dépenses publiques en contrepartie d’un maintien des dotations nationales, les villes de plus de 100 000 habitants sont tenues de ne pas franchir certaines lignes rouges. Outre ne pas dépasser le seuil des 12 ans de capacité de désendettement, elles doivent maintenir la hausse de leurs dépenses de fonctionnement (+ 1,2 % par an pendant 5 ans) et offrir un taux d’épargne brute supérieur à 10 %. Sur ce dernier point, rappelle Les Echos, ce taux ressortait, en moyenne, à 12,1 % pour les villes de plus de 100 000 habitants contre 14,6 % pour les communes en moyenne.

Frédéric Dempuré