28.10.19

Pour la deuxième année consécutive, Nielsen a passé au crible les comportements alimentaires des Français(1). L’analyse donne une photographie de la relation des Français à leur alimentation avec la mise en évidence d’une typologie en 7 groupes : Tradis, Conviviaux, Vite-fait, Bio-local, Régimes, Conscience animale, Esthètes. Tour d’horizon des principaux enseignements clés.

Des comportements alimentaires spécifiques prépondérants par rapport aux comportements classiques

Certes, les comportements « classiques » concernent 44 % des ménages français. Ils sont représentés par deux groupes qui dominent tous les autres : les traditionnels (28 %) et les conviviaux (16 %). Ceux-ci donnent la priorité à la cuisine familiale et au plaisir d’être ensemble. Mais, désormais, plus de la moitié des Français (56 %) ont un comportement alimentaire spécifique.

Une consommation plus saine, plus écologique, plus éthique

Plus d’un tiers des foyers (39 %) adoptent un comportement alimentaire spécifique en lien avec des préoccupations liées à la santé ou à l’environnement. D’abord les bio-local (17 % des foyers, soit + 1 point en un an) sont un groupe conséquent. La consommation bio s’ancre, en effet, dans les habitudes des Français et concerne désormais l’ensemble de la population, quel que soit l’âge ou la catégorie socio-professionnelle. Les trois autres groupes sont les Français qui suivent une alimentation dictée par un régime alimentaire (10 % pour les « régimes »), une alimentation dictée par le respect du bien-être animal (7 % pour la « conscience animale ») et une alimentation dictée par le culte du corps (5 % pour les « esthètes »). Côté marchés, dans un contexte de déconsommation en volume pour les produits de grande consommation en grande et moyenne surface, le marché des produits « sains » tire son épingle du jeu dans tous les rayons de l’alimentaire avec une progression à deux chiffres (le bio poursuit son développement, le végétal décolle, les promesses « sans » redynamisent certaines catégories…). De même, la restauration rapide fast-casual à la fois healthy et de qualité est incarnée par de nombreux concepts (Cojean étant un précurseur emblématique).

Des pratiques alimentaires dominées par la contrainte du temps

Pour les « vite-fait » (18 % des foyers), le facteur temps est prioritaire. Ceux-ci cuisinent peu et sont adeptes des plats cuisinés et des snacks. Côté marchés, le snacking, en adéquation avec l’évolution des modes de vie représente depuis plusieurs années un gisement de croissance important pour l’industrie agroalimentaire et est au cœur du développement de la restauration rapide et des formats de proximité de la grande distribution. L’importance du groupe des « Vite-fait » trouve également une résonance dans la progression actuelle du marché de la livraison de repas, nouvel eldorado de la restauration.

Les Echos Etudes