20.01.20

La restauration, secteur qui était à la traîne dans l’intégration des outils numériques, rattrape progressivement son retard. Poussés par un consommateur connecté et un secteur ultra-concurrentiel sur lequel il est nécessaire d’innover, les restaurateurs ont compris la nécessité de se lancer dans la digitalisation de leurs établissements, la technologie permettant d’offrir un service plus rapide et fluide.

Dans l’ensemble du retail, le retrait en magasin après commande en ligne est devenu un service web-to-store incontournable. Les enseignes travaillent sur l’amélioration de ce service, notamment sur l’accueil du consommateur en magasin avec des espaces dédiés au retrait. Cette tendance gagne également la restauration, surtout la restauration rapide. Le click and collect permet, en effet, de répondre aux nouvelles façons de consommer des clients, notamment au moment de leur pause déjeuner. Il apporte aux utilisateurs notamment de la flexibilité et un gain de temps (en évitant la queue en période d’affluence). Selon les relevés du panel Crest de NPD Group, les commandes click and collect sont en plein essor avec une progression de 51 % en deux ans en cumul annuel à fin septembre 2019. Avec 323 millions de visites, la restauration en « click & collect » dépasse désormais la restauration livrée (247 millions de visites). « C’est dans le circuit de la restauration rapide, où elle est au coude-à-coude avec la livraison, que la vente à emporter prend toute sa dimension. Alors que les agrégateurs de services de livraison donnent accès à un large choix d’établissements (jusqu’à 2 km à la ronde), la vente à emporter mise sur la proximité et la praticité. Le restaurateur de quartier a ainsi toutes les cartes en main puisqu’il est en relation directe avec le client final et peut nouer avec lui un lien privilégié grâce à des programmes de fidélité et des menus attractifs. », indique NPD Group. Au total, les plats commandés (livrés ou emportés) représentent 5 % des visites du marché de la RHD (restauration hors domicile).

Les Échos Études