14.04.20

La dernière note de conjoncture de l’Insee confirme la violence de la crise du Covid-19 et l’ampleur de son impact sur le fonctionnement économique du pays. Pour les analystes, au 9 avril dernier, l’activité économique française était en baisse de 36 % par rapport à une situation dite « normale » (et de 42 % pour les secteurs marchands). En termes de croissance, cela pourrait se traduire, d’ores et déjà, par une « croissance annuelle du PIB 2020 en baisse de 3 % ». Et encore, prévient l’Insee, cette prévision ne pourrait être tenue que si le confinement venait à être levé demain et que l’économie retrouvait immédiatement son dynamisme. On en est loin. Les analystes préfèrent donc rappeler qu’il « est donc difficile, à ce stade, de prévoir et quantifier l’ampleur et la temporalité de la reprise de l’activité économique ».

Des secteurs plus ou moins touchés

Sans surprise, toutes les activités ne sont pas affectées de la même façon par la pandémie et les mesures d’endiguement qui ont été adoptées pour limiter son développement. Les secteurs qui ont subis les plus fortes pertes d’activité sont l’hébergement et la restauration. Visés par des fermetures administratives et concernés par les interdictions de regroupement, les hôtels et restaurants ont vu, depuis le début de la crise leur activité se replier de 90 %. Autre secteur sinistré : la construction. Avec la plupart des chantiers arrêtés, notamment en raison des difficultés à mettre en place les mesures barrières et du manque de matériel de protection, l’activité du secteur de la construction a reculé de 88 %. D’autres secteurs comme le raffinage (-80 %), ou l’industrie (-53 % à -72 % en fonction des matériels produits) sont également très affectés. Seules la fabrication des denrées alimentaires (-2 %) et les activités financières et d’assurance (0 %) tournent encore à plein régime ou presque.

Frédéric Dempuré