25.03.20

Il y a une semaine, Amazon annonçait un renforcement de ses effectifs salariés aux États-Unis et des hausses de salaires pour les personnes travaillant dans ses entrepôts, ainsi que ses livreurs dans plusieurs pays, notamment en France, pour être en mesure de faire face à l’explosion des ventes sur sa plate-forme. Dans l’Hexagone, de nombreux intérimaires avaient été recrutés, mais les syndicats avaient dénoncé des mesures de précaution insuffisantes et les pressions mises sur les salariés. Une attitude condamnée par le gouvernement, tandis qu’Amazon a assuré avoir l’autorisation du ministère de l’Économie pour poursuivre ses activités et prendre les mesures nécessaires à la protection de ses salariés et de ses clients.

Mais ces derniers jours, de nombreux e-commerçants et livreurs de colis ont fait évoluer leur stratégie. De nombreux petites plates-formes acceptent encore les commandes, mais ont annoncé qu’elles décalaient les livraisons à la fin du confinement. Les plus grosses maintiennent les livraisons, mais les limitent à certains types de biens, à l’instar de Cdiscount ou d’Amazon. Le géant américain a, par exemple, décidé de ne se concentrer désormais que sur la livraison des produits essentiels.

Côté transport, La Poste a récemment décidé de réduire son activité à 4 jours, puis 3 jours par semaine pour protéger ses salariés. UPS n’a pas annoncé de restrictions particulières à l’exception des règles de précaution (livraison sans contact, mesures de sécurité sanitaire pour les salariés) et de la fermeture des points de retrait UPS. L’entreprise a toutefois prévenu ses clients des risques de retard. De même, chez DHL les livraisons sont toujours assurées. Force Ouvrière a néanmoins alertée la direction sur les risques encourus par ses salariés et a appelé à une sélection des articles à livrer pour se concentrer sur les produits essentiels.

Les Échos Études