24.02.20

Selon l’association Réseau Vrac, destinée à la promotion des épiceries spécialisées sur ce segment, le chiffre d’affaires du vrac s’est élevé à 1,2 Md€ en 2019, en hausse de 41 % par rapport à l’année précédente. Économique, écologique, anti-gaspillage, éco-citoyen… Les atouts du vrac sont nombreux et expliquent l’engouement des consommateurs pour cette nouvelle façon de consommer. Et, selon Célia Rennesson, la directrice générale du Réseau Vrac, cette croissance est amenée à se poursuivre car la vente de ces produits « répond à la préoccupation première des consommateurs qui est d’éviter le gaspillage. Le vrac permettant au client d’acheter seulement les quantités dont il a besoin ».

Le développement de ce nouveau format de vente va, par ailleurs, s’appuyer sur un cadre règlementaire plus souple. La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, adoptée par le Parlement le 30 janvier dernier, reconnaît officiellement la nécessité de favoriser la vente en vrac. Le texte permet la vente en vrac de tous les produits, sauf exception en raison de considérations d’hygiène et de santé. Il autorise également les consommateurs à fournir leurs propres contenants réutilisables dans tous les magasins. Fort de ces avancées, ce nouveau format de vente va poursuivre son développement. Son chiffre d’affaires devrait tripler d’ici à 2022 pour s’établir à 3,2 Md€, selon Réseau Vrac.

Côté distributeurs, les hypermarchés et supermarchés traditionnels dominent le marché avec 50 % des ventes. Ils font quasiment jeu égal avec les rayons vrac présents dans les magasins bio (Naturalia, Biocoop, Bio c’Bon…) qui détiennent 45 % de parts de marché. Les boutiques spécialisées, en plein développement, ne représentent que 5 % des ventes. Début 2020, la France compte 400 épiceries dédiées au vrac alors qu’il n’y en avait que 2 en 2013. Citons, ici, le développement rapide de la franchise Day by Day qui compte aujourd’hui 60 points de vente contre 14 en 2017.

Les Échos Études