30.03.20

La hausse de 1,3 % de PIB attendue pour 2020 en France n’aura pas lieu. Covid-19 oblige, nous pourrions même basculer dans une période de forte récession de l’avis unanime des économistes. Derniers à se prononcer, ceux de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), pour qui la chute pourrait être rude compte tenu du violent coup de frein provoqué par le confinement. Concrètement, pour les chercheurs de Sciences Po, chaque mois de confinement pourrait entraîner une perte de 2,6 points de PIB annuel, soit 60 Md€. Et encore, alerte l’OFCE, « cette évaluation ne constitue qu’une première étape dans le chiffrage d’un choc économique et social inédit ».

Une baisse de la consommation des ménages

À elle seule, le recul de la consommation des ménages compterait pour 1 point sur la baisse de 2,6 points envisagée par l’OFCE. Ce qui n’a rien d’étonnant dans la mesure où la consommation effective des ménages représente 70 % du PIB français. Le moteur de notre économie, du fait du confinement, roule donc au ralenti.

Mais cette situation ne pèse pas uniquement sur nos modes de consommation. Elle viendrait également réduire l’investissement (-0,7 point de PIB annuel), le tourisme (-0,2 point de PIB annuel) et la possibilité, pour nos enfants, d’aller à l’école. Les impacts de ce dernier point, l’OFCE les évaluent à -0,3 point de PIB annuel, rappelant au passage que « 12 millions d’élèves sont concernés, et 1,2 million de salariés (soit à peu près 5 % de la force de travail en emploi) seraient empêchés de travailler pour cause de garde d’enfants, en recourant à des arrêts de travail ou en provoquant de l’absentéisme ».

Frédéric Dempuré