01.07.19

Le poids de la dette est, depuis plusieurs décennies, un sujet d’inquiétude pour nombre de pays européens. Rares sont ceux qui parviennent à la réduire et la France n’en fait pas partie, comme le confirment les
dernières statistiques publiées par l’Insee. Ainsi, au 1er trimestre 2019, notre pays a vu sa dette augmenter de 43,6 Md€ par rapport au trimestre précédent, accusant une hausse de 1,2 %. Selon les critères de Maastricht, elle pèse désormais 99,6 % du PIB, soit 2 358 Md€.

Pour permettre à chacun d’entre nous de mieux mesurer l’importance de cette somme, les journalistes du Figaro se sont livrés à un petit exercice de comparaison. Le montant total de la dette correspond ainsi à 7 320 Airbus A350-100 (prix catalogue), 78 630 TGV ou encore la modique somme de 35 213 € par Français.

Une dégradation continue

C’est difficile à imaginer, mais au 1er trimestre 1999, il y a donc tout juste 20 ans, la dette publique française représentait 61,5 % du PIB, soit peu ou prou le niveau actuel d’endettement de l’Allemagne, pays toujours cité comme exemplaire en matière de bonne gestion des finances publiques. Un taux d’endettement que la France est parvenue à plus ou moins maintenir jusqu’à la crise de 2008. Deux ans plus tard, au 1er trimestre 2011, le montant de la dette avait atteint 86,7 % du PIB. Depuis, lentement mais sûrement, et malgré le souci des différents gouvernements de la réduire, la dette n’a cessé d’augmenter pour dépasser les 100 % au 1er et 2e trimestre 2017 puis, depuis 2 ans, se stabiliser juste en dessous de cette barre symbolique.

Frédéric Dempuré