03.12.19

La plate-forme de location de logements touristiques entre particuliers Airbnb a annoncé mi-novembre à Londres qu’il devenait l’un des principaux sponsors du Comité international olympique (CIO). Le contrat qui court de 2020 jusqu’en 2028, estimé par des médias spécialisés à environ 500 M$ (450 M€), permettra à la plate-forme d’afficher sa marque aux abords des sites de compétition à Paris. Cette annonce a provoqué une onde de choc dans le secteur hôtelier. Les hôteliers français, réunis à Biarritz pour le 67e congrès de l’Umih (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) le 20 novembre dernier, ont fait part de leur désapprobation à l’égard de cet accord jugé « totalement irrespectueux envers les professionnels de l’hôtellerie ». D’autant que « l’offre hôtelière parisienne et francilienne était un atout dans le dossier de candidature de la ville de Paris », estime l’Umih. En conséquence, ils ont annoncé leur intention de « suspendre leur participation » à l’organisation des Jeux olympiques (JO) 2024. Dans les faits, les hôteliers ne siègeront plus aux réunions préparatoires, dans l’attente d’une clarification a précisé l’Umih. En jeu : la participation des hôteliers reposait sur un contrat de garantie de volume et de tarifs pour les chambres mises à disposition de la « famille olympique », à savoir les officiels et les sponsors. Dans ce cadre, l’Umih était en cours de négociation avec le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 (Cojo).

Rappelons que l’évènement le plus couvert au monde sur le plan médiatique va donner un coup de projecteur inédit pour Paris et la destination France. Il représente une véritable aubaine pour le secteur hôtelier qui s’était mis en ordre de marche dans cette perspective. Espérons qu’une sortie de crise se dessine rapidement…

Les Échos Études