18.11.19

Dans une récente étude, l’Insee s’est intéressé aux revenus d’activité des non-salariés français. En 2017, la France comptait ainsi 3,2 millions de professionnels ayant adopté ce statut. « Hors secteur agricole, la moitié des non-salariés se concentre dans le commerce et l’artisanat commercial (18 %), la santé humaine et l’action sociale (17 %) et la construction (13 %) alors que ces secteurs ne rassemblent qu’environ un tiers des salariés non-agricole du privé », notent les analystes de l’Insee. Quant au secteur agricole, il réunit 0,4 million de non-salariés.

Sur les 3,2 millions de professionnels recensés, 1,9 million sont des non-salariés dits « classiques » et 928 000 des micro-entrepreneurs (hors secteur agricole). 57 % des non-salariés classiques sont des entrepreneurs individuels et 43 % des gérants majoritaires de sociétés.

3 580 € par mois

Le revenu mensuel moyen des non-salariés tous statuts confondus était de 2 580 € nets fin 2017. Un chiffre en hausse de 0,7 % entre 2016 et 2017. Mais cette moyenne ne reflète pas les disparités de revenu de ce statut. Déjà, et sans surprise, une forte différence apparaît entre les non-salariés classiques et les micro-entrepreneurs. Ainsi, alors que ces derniers ne gagnaient en moyenne que 470 € mensuels en 2017 (+ 4 % par rapport à 2016), les autres affichaient un revenu mensuel moyen de 3 580 € (+ 3 % en un an).

Mais là encore, la situation des non-salariés classiques est loin d’être homogène. Ainsi, note l’Insee, « 8 % des non-salariés classiques déclarent un revenu nul ou déficitaire, car ils n’ont pas dégagé de bénéfices ou ne se sont pas versé de rémunération ». En outre, parmi les non-salariés classiques, de forts écarts apparaissent en fonction des métiers et des secteurs. Le commerce de détail hors magasin ressort ainsi comme étant le secteur le moins rémunérateur avec 1 200 € par mois, devant les taxis et VTC (1 410 €) ou encore la coiffure et les soins de beauté (1 440 €). À l’opposé, les médecins et les dentistes affichent les revenus mensuels moyens les plus élevés (8 870 €) devant les métiers du droit et du chiffre (8 340 €), les pharmaciens (6 850 €) et les conseillers financiers et les assureurs (5 940 €).

Frédéric Dempuré