08.11.19

À en croire les services de la Commission européenne, « l’économie européenne connaît actuellement sa 7e année consécutive de croissance et devrait encore croître en 2020 et 2021 ». Pour autant, les auteurs des « prévisions économique de l’automne 2019 » précisent que la route s’annonce difficile. Les attentes en termes de croissance du PIB de la zone euro annoncées lors des précédentes prévisions (juillet 2019) ont ainsi été revues à la baisse. Initialement prévues à 1,2 % pour 2019 et 1,4 % pour 2020 et 2021, elles ne sont plus que de 1,1 % pour cette année et de 1,2 % pour 2020 et 2021.

Une croissance économique qui ralentit

Le coup de frein sur la croissance européenne a pour cause principale un décrochage économique mondial en grande partie nourri par la guerre économique que se livrent les États-Unis et la Chine. Avec une croissance planétaire en berne, les pays européens devront donc compter sur la vigueur de leur marché intérieur, même si comme le rappelle la Commission, « les moteurs de croissance internes ne seront sans doute pas suffisants pour garantir à eux seuls une croissance forte ». Évidemment, ces prévisions pourraient, une nouvelle fois, être revues à la baisse en cas d’aggravation des tensions commerciale et géopolitique au niveau mondial ou dans l’hypothèse d’un Brexit sans accord.

Et la France ?

Pour notre pays, les experts de la Commission tablent sur une croissance de 1,3 % en 2019 et 2020 et de 1,2 % en 2021. Le tout avec une inflation de 1,3 % sur ces trois années. À titre de comparaison, l’Allemagne, très exposée sur le marché mondial en raison de sa position de champion européen des exportations, devrait se contenter de + 0,4 % de PIB en 2019, et de + 1 % les deux années suivantes. L’Espagne s’en tire bien mieux (+ 1,9 % en 2019, + 1,5 % en 2020 et + 1,4 % en 2021) et l’Italie garde son statut d’enfant malade des grandes puissances européennes (+ 0,1 % en 2019, + 0,4 % en 2020 et + 0,7 % en 2021).

Frédéric Dempuré