17.02.20

Même si la France reste à la traîne des autres grandes puissances économiques occidentales en matière d’emploi, on ne peut que se réjouir de voir que son taux de chômage continue de baisser. En 2019, le nombre de chômeurs a ainsi reculé de 0,7 point (soit 85 000 personnes), précise l’Insee dans une récente note de conjoncture. Au sens du BIT, le Bureau international du travail (la règle de comptage adoptée par Pôle emploi est différente), notre pays compte désormais 2,4 millions de chômeurs, soit 8,1 % de la population active. Un plus bas jamais atteint depuis 12 ans. Période où les effets de la crise financière de 2008 commençaient à se faire sentir.

Un bilan contrasté

Comme souvent, tout le monde ne profite pas de cette embellie. Tel est le cas des 15-24 ans dont le taux de chômage augmente de 0,7 % sur un an pour atteindre un inquiétant 20 %. Toutes les autres tranches d’âge connaissent, en revanche, une amélioration de leur situation sur le front de l’emploi. Les 25-49 ans enregistrent ainsi un recul de 0,8 point de leur taux de chômage (7,4 %) et les plus de 50 ans, une baisse de 0,6 point (5,8 % de chômeurs). En outre, note l’Insee, « parmi les personnes inactives au sens du BIT, 1,7 million souhaitent un emploi sans être considérées au chômage : elles constituent le halo autour du chômage. Leur nombre augmente de 59 000 entre les 3e et 4e trimestres 2019. La part du halo dans la population des 15-64 ans augmente ainsi de 0,1 point sur le trimestre (+ 0,2 point sur un an), à 4,0 %, son plus haut niveau depuis 2003 ».

Enfin, sur l’année 2019, le taux de chômage des femmes a reculé de 0,8 point pour atteindre 8 % alors que celui des hommes n’accusait qu’une baisse de 0,4 point (8,3 %).

Frédéric Dempuré