21.11.19

Dans une étude publiée récemment, l’Insee s’est intéressé à l’accès au monde du travail des hommes et des femmes sur ces 40 dernières années. Il en ressort, qu’aujourd’hui, en début de vie professionnelle, 15 % des femmes actives débutant sur le marché du travail sont au chômage contre 19 % des jeunes hommes. Une situation qui a beaucoup évolué dans le temps. Ainsi, en 1980, seuls 11,1 % des jeunes hommes étaient sans emploi durant leurs 4 premières années d’activité, contre 23,7 % des femmes. Mais au fil du temps, les courbes se sont rapprochées, pour finir par se croiser en 2003 (15,5 % des jeunes hommes au chômage contre 14,8 % des jeunes femmes). Depuis, l’écart ne fait que grandir. En cause : les femmes sont plus diplômées que les hommes, ce qui leur permet de décrocher plus facilement leur premier emploi.

Rattrapées, une fois en emploi

En revanche, si les femmes décrochent plus facilement leur premier emploi, cela ne leur permet pas d’être mieux traitées par la suite, bien au contraire. L’Insee note ainsi que durant les 4 premières années d’activité, 34,5 % des femmes sont en contrat à durée déterminée contre 30,7 % des hommes. Au-delà de 10 ans, l’écart se réduit, mais reste en défaveur des femmes (9,1 % contre 7,2 % pour les hommes).

Concernant les temps partiels, la situation est encore plus marquée : 22 % pour les femmes et 11,6 % pour les hommes dans les 4 premières années d’activité et 30,5 % pour les femmes et 7,6 % pour les hommes 10 ans après être arrivé sur le marché de l’emploi.

Enfin et sans surprise, le salaire mensuel médian des femmes reste inférieur à celui des hommes : 1 400 € contre 1 500 € dans les 4 premières années et 1 590 € contre 2 000 € après 10 ans.

Frédéric Dempuré